Résumé : Dans la vie comme au ciel, après la pl le • toujours le soleil, plus clair d'avoir été bri é lavé, plus vivant de sa résurrection. La joie a ssi e~: plus vive après le chagrin et si, dans la comptine a s le Diable bat sa femme, c'est, comme les snfants le chantent, en riant et dansant ensemble. Ainsi, suivant la grande loi, va, pluie et soleil, la e aux Alpilles. Mais plus qu'ailleurs elle y danse et y rit. parce qu'elle est rustique, accordée au roc et a x arbres, sans envie et sans jalousie. Au paysan de l'olivier, au pâtre, au braconnier, ni les cailloux, ni les épines, ni les habits délavés et usés ne font peur. Ils ne les voient pas. Leur QUARTIER MORTISSON a gardé comme eux la rudesse qui fait les sages mais aussi la beauté naturelle qui est bonheur. Avec de la gaieté, dit le proverbe familier de cette terre rocailleuse, /es croix sont bonnes à manger. Tous à Mortisson restent donc joyeux et savent affronter leurs épreuves sans grimacer. Ce Mortisson est de toujours, et le même il demeurera. Son peuple aussi. Il n'est que ses chansons, ses dictons qui, eux, changeront en s'enrichissant aux événements. Oubliant un instant les graves soucis de ce monde qui est le vôtre, venez-y, pour le temps de ces quelques pages, respirer du thym, de la joie, boire la pluie si précieuse et, sous l'ondée, attendre le soleil en chantant avec les enfants fardés au jus de raisins ou de mûres que, non moins joyeux tous les deux, le Diable et sa femme se battent pour rire.